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05/11/18

Programme d'appui aux acteurs du systéme financier Marocain : Promotion de la finance verte et renforcement des compétences

Le développement de la finance climatique et plus généralement la finance verte est  primordial afin d’assurer une transition réelle et effective vers une économie à bas carbone et des trajectoires mondiales, régionales et nationales, plus durables et plus résilientes aux changements climatiques. En effet, une telle transition ne peut être considérée que si s’opère un shift radical des flux de financement et capitaux, notamment privés, vers les secteurs de cette nouvelle économie.

Le développement  d’un tel cadre normatif harmonisé de définitions et critères de labélisation et la mise en place de mécanismes de suivi et de contrôle sont incontournables dans le contexte de la finance verte, car l’intégration des considérations climatiques dans les processus d’investissement et de financement de l’économie requiert le développement d’outils et d’approches standardisés d’évaluation des risques, d’analyse financière et de comparabilité à même de permettre l’émergence d’instruments de financement et d’investissement appropriés.

A cet égard, la communauté internationale s’est fortement mobilisée dans ce sens, à travers plusieurs initiatives internationales et régionales, notamment avec le développement d’un marché de plus en plus actif d’obligations vertes, l’engagement des secteurs financiers et en particulier bancaire à intégrer les principes de la finance climatique, ainsi que l’adoption de plus en plus généralisée des standards ESG par les places financières et bourses à travers le monde.

Il faut souligner qu’on retrouve ce même momentum d’action et d’engagement des acteurs au Maroc, dont les engagements NDCs sont considérés parmi les plus ambitieux dans le monde et dont le leadership en matière d’agenda climat a été consolidé par son action forte et volontaire en tant que Président de la COP22, organisée à Marrakech en Novembre 2016.

En effet, des avancées importantes ont été réalisées dans ce sens au Maroc. Une des initiatives phare adoptée à l’occasion de cette COP22 fut l’élaboration d’une feuille de route commune du secteur financier national pour son alignement sur le développement durable, avec une emphase particulière sur les exigences de mobilisation des financements dans un souci de résilience climatique, feuille de route qui a été conçue et portée par l’ensemble des acteurs du secteur financier marocain (banques, assurances, marché de capitaux, bourse…).

Un des axes stratégiques de cette feuille de route porte sur le renforcement de capacités des acteurs, avec un but clairement défini : Mettre en œuvre des programmes de formation à l’attention des collaborateurs afin de les sensibiliser aux enjeux du développement durable et de lutte contre les changements climatiques et renforcer leur appréhension et appréciation des risques sous-jacents.

Dans ce contexte, une étude portant sur l’« Identification des besoins prioritaires en renforcement des capacités du secteur financier marocain sur la finance climat et durable » a été réalisée en 2017 pour le compte du Projet d’appui au Centre de Compétences Changement Climatique (4C IKI) de la GIZ, qui appuie le SEDD pour la mise en place et l’opérationnalisation du Centre de Compétence Changement Climatique au Maroc (4C Maroc).

A cet égard, et en relation aux thèmes de la finance verte, les besoins identifiés en termes de renforcement de compétences sont massifs aussi bien (i) en vue de développer les outils et savoir-faire requis pour mobiliser les ressources financières nécessaires pour le financement des programmes pays en matière d’action climat, que (ii) pour accompagner les évolutions mondiales en termes d’alignement des pratiques d’investissement et de financement compatibles avec les enjeux de l’Agenda climat, notamment en termes d’alignement des systèmes financiers aux exigences de développement durable et de résilience climatique.

Par ailleurs, une des autres mesures transverses et intersectorielles essentielles définie par les acteurs de la feuille de route, et notamment en relation avec le développement de produits financiers dédiés au développement durable, est de « contribuer à l’adoption d’une définition commune des actifs et des instruments « verts » et de critères standards de labélisation des projets ainsi qu’à la mise en place de mécanismes de leur contrôle ».

Aussi, et dans le cadre des efforts menés par le Ministère de l’Economie et des Finances pour la promotion de l’accès aux instruments verts, et tenant compte des besoins prioritaires de renforcement des capacités du secteur financier marocain, notamment dans le cadre de l’implémentation de la Contribution Nationale Déterminée (NDC) du pays, la Direction du Trésor et des Finances Extérieures, avec l’appui de la coopération allemande (GIZ) et en concertation avec les partenaires de la place, organise une série d’ateliers au profit des parties prenantes actives dans ce domaine.

Le programme proposé est articulé autour de 3 ateliers visant chacun à apporter des réponses concrètes aux besoins des acteurs tels que définis par la feuille de route et par l’étude mentionnés plus haut :

  1. ATELIER 1 - Qualification des projets et actifs verts : Critères de labellisation et mécanismes de suivi et de contrôle ;

  2. ATELIER 2 - Système de management des risques environnementaux, climatiques et sociaux (SMECS) ;

  3. ATELIER 3 - Accès des Petites et Moyennes Entreprises à la finance verte ;


Ces ateliers, animés par une modératrice experte Mme Sihad Ayyad mobilisée par le centre 4C Maroc, s’inscrivent dans la continuité de la feuille de route commune des acteurs financiers pour leur alignement sur le développement durable, présentée lors de la COP22 à Marrakech. Le premier atelier sera organisé le 07 Novembre 2018 à Rabat.

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